Synopsis
Sans le citer, la réalisatrice du «Père de mes enfants», dont c’est le deuxième long-métrage après «Tout est pardonné» (2006), évoque dans son nouveau film la figure du producteur Humbert Balsan. Avec une grâce lumineuse, Mia Hansen-Løve retrace les derniers jours de ce funambule idéaliste, avant son suicide en 2005.
Alter ego de Balsan, Grégoire (Louis Do de Lencquesaing) se bat pour faire exister son idéal de cinéma, pour permettre à des auteurs de tourner des films qui ne lui rapportent rien, sinon la possibilité de financer les suivants.
Profondément bienveillante, la cinéaste décrit tout d’abord l’engrenage qui aura raison de cet homme à la fois fort mais si fragile. Après avoir décrit le vide laissé par sa disparition au sein de ses deux «familles», celle de ses collaborateurs et celle de sa femme (Chiara Caselli) et de ses deux filles, Hansen-Løve conclut sur une note optimiste, qui voit l’emporter l’idée de transmission, de vocation.
Adeline Stern