Synopsis
L’étonnant «Limits of Control» commen- ce par un exergue citant les deux premiers vers du «Bateau ivre» de Rimbaud («Comme je descendais les fleuves impassibles / Je ne me sentis plus guidé par les haleurs») qui sonne comme un avertissement pour le spectateur, lequel ne va pas tarder à être effectivement livré à lui-même.
Quatre ans après «Broken Flowers», le dixième long-métrage de Jim Jarmusch colle aux basques d’un tueur solitaire qui arpente l’Andalousie, exécutant laconique d’une mission mystérieuse dont le sens est sans cesse différé, jusqu’à un dénouement du genre stupéfiant!
Sillonnant les grands espaces ibères, le séide tiré à quatre épin- gles reçoit ses instructions en sirotant deux expressos toujours servis dans deux tasses différentes... Avec l’humour maigre, qui le caractérise depuis toujours, Jarmusch déconstruit le genre de façon radicale et signe l’un de ses films les plus déjantés. Avis aux amateurs!
Vincent Adatte