Synopsis
Pour la plupart des critiques, le premier long-métrage de Cherien Dabis, jeune réalisatrice palestinienne née en Jordanie mais élevée aux Etats-Unis, a remporté «la palme du coeur» du dernier festival de Cannes… De façon inattendue, Mouna Farah (Nisreen Faour) gagne un titre de séjour qui lui ouvre tout grand les portes de la terre promise. Mouna abandonne fissa un emploi d’employée de banque plutôt bien rémunéré, extirpe Fadi, son jeune fils, de l’école privée où il étudie et quitte Ramallah et la Cisjordanie pour les Etats-Unis.
En plein hiver, cette émigrée fraîche émoulue atterrit dans une banlieue anonyme, au fin fond de l’Illinois, où vivent sa soeur et son beau-frère, un médecin dont la clientèle s’est évaporée depuis que les Américains ont découvert l’existence de Saddam Hussein! Comme nombre d’héros de cinéma dans la même situation, Mouna va alors faire l’expérience du racisme au quotidien et prendre conscience que le «rêve américain» n’a rien de chatoyant, sinon qu’il peut rapidement tourner au cauchemar. Malgré ses qualifications, cette mère courage peine à trouver un emploi qui lui correspondrait. Elle se retrouve à trimer dans un fast-food, à essuyer les quolibets d’une clientèle blanche encore déboussolée par le trauma post-11 septembre…
Adeline Stern