Synopsis
Présenté en compétition à Cannes, le septième long-métrage de Quentin Tarantino a eu le don de radicalement diviser la critique accourue. A entendre ses défenseurs opiniâtres, «Inglorious Basterds» a été l’un deux meilleurs films présentés cette année sur la Croisette et on leur donne volontiers raison, à condition d’en saisir toute la portée allégorique!
Commandé par un Sudiste antiraciste (Brad Pitt), un commando de soldats juifs américains est parachuté derrière les lignes allemandes. Cette unité de choc est chargée de semer la terreur en scalpant les nazis. Dans le même temps, une jeune projectionniste juive (Mélanie Laurent), dont la famille a été exterminée au début du film, prépare un attentat visant le gotha du troisième Reich (dont Hitler et Goebbels) rassemblé dans un cinéma parisien pour la première du plus grand film de propagande nazie jamais tourné…
En rébellion contre l’histoire officielle, le réalisateur de «Death Proof» (2007) la réécrit en toute liberté, mais avec une exactitude pince sans rire aux effets très subversifs. Aussi délirante soit-elle, cette réécriture apparaît comme un acte de vengeance magistral qui, par la seule puissance du cinéma, dédommage a posteriori les victimes de la barbarie nazie.
Adeline Stern