Synopsis
Attention, âmes sensibles vraiment s’abstenir, même si tout cinéphile digne de ce nom ne saurait faire l’économie de cette œuvre certes très choquante, mais qui sonde au plus profond le mystère de la différence des sexes. Annoncé comme un film d’horreur, le dernier Lars Von Trier est bien plus que cela!
D’emblée, le spectateur assiste, impuissant, à la mort d’un petit garçon, qui se défenestre, alors que ses parents font l’amour. Après ce prologue filmé en noir et blanc, au ralenti, d’une beauté intolérable, l’on retrouve la couleur et, à l’enterrement du bambin, le père en pleurs et la mère, raide, impénétrable, qui finit par s’évanouir. Quelques semaines plus tard, l’homme rallie avec sa femme un chalet isolé, répondant au nom ironique d’Eden. Psychothérapeute, il commence à traiter sa compagne, toujours traumatisée, selon une méthode comportementaliste qui confine au sadisme.
Leur relation va alors tourner au cauchemar éveillé, émaillé de violences insupportables, au sein d’une nature splendide où le chaos règne… Empruntant à Jérôme Bosch, Bergman, Lynch, Tarkovski et Dreyer son maître, le réalisateur de «Dancer In the Dark» (2000) délivre des visions sidérantes qui ne laisseront personne indemne!
Vincent Adatte