Synopsis
Aprèsla déception causée par le quatrième volet des aventures cinématographiques de l’apprenti sorcier, le numéro cinq va sans doute réconcilier tous les aficionados de la saga «Potter» version papier. Responsable de la précédente déconvenue, le réalisateur britannique David Yates se rachète ici de manière plutôt convaincante et donne ainsi raison aux producteurs qui lui ont gardé leur confiance.
Fidèle à la romancière J. K. Rowling, le cinéaste a pris acte du vieillissement des protagonistes, ne faisant plus mystère de leur maturité sexuelle, créant un chassé-croisé empreint de désir, de non-dit et de frustration bien de leur âge. Outre ces «désordres» post-pubertaires, «Harry Potter et le Prince de sang-mêlé» fait sourdre une angoisse à la mesure des interrogations morales qui taraudent cette belle jeunesse sur le point de basculer dans le monde ambigu des adultes.
Comme tous les initiés de l’épopée «pottérienne» le savent, Harry ne fait pas que dans la bagatelle dans ce cinquième épisode à l’atmosphère très sombre. Avec l’aide de son maître Dumbledore, il s’efforce aussi de contrer définitivement l’infâme Lord Voldemort dont l’emprise se fait toujours plus grande. Pour preuve, ses séides, les «Mangemorts» viennent de pulvériser le pont du Millénium à Londres…
Vincent Adatte