Synopsis
Après le thriller «Entre ses mains» (2005) et la comédie dramatique «La fille de Monaco» (2008), la réalisatrice française Anne Fontaine accomplit sa première incursion dans le film biographique. Dans «Coco avant Chanel», la cinéaste s’attache à restituer les années de jeunesse de la mythique couturière, avant qu’elle ne devienne l’icône de la mode que l’on sait.
Après un prologue à l’orphelinat, Gabrielle Chanel apparaît sous les traits d’Audrey Tautou qui réussit enfin à nous faire oublier Amélie Poulain. En quelques scènes, elle compose de façon très convaincante la silhouette vulnérable mais indestructible d’une jeune femme résolue à échapper au destin étriqué de «petite main» qui lui est promis.
Contrairement à sa sœur qui rêve d’épouser un homme fortuné, Gabrielle s’efforce de conserver son indépendance, au grand dam de Balsan (Benoît Poolverde), un officier dont elle devient la maîtresse. Elle le quittera pour Boy Capel (Alessandro Nivola), un jeune industriel anglais, le seul grand et tragique amour de sa vie, qui financera son premier atelier… Par petites touches subtiles, Fontaine révèle les signes avant-coureurs de la révolution Chanel, qui expédia au musée les crinolines de la Belle Epoque.
Adeline Stern