Synopsis
A la dernière cérémonie de remise des Césars, le troisième long-métrage de Martin Provost a remporté la mise, avec pas moins de sept trophées (pour la réalisation, l’interprétation féminine, le scénario, la photographie, les costumes, les décors et la musique). Cette véritable rafle a le don de ramener à la lumière une figure artistique ignorée du grand public!
A la fois bonne à tout faire et artiste peintre, Séraphine Louis, dite Séraphine de Senlis, est une vieille fille mystique. A cinquante ans, le hasard fait que cette paysanne travaille dans une maison louée par un critique et marchand d’art allemand. Au printemps 1914, Wilhelm Ulde reconnaît son talent et lui prodigue ses conseils, avant d’être obligé de regagner l’Allemagne… Ils ne se retrouveront qu’en 1927.
Dans l’intervalle Séraphine va mettre à profit les conseils de l’expert et prend de l’assurance. Las, les prémices de la gloire lui feront franchir la frontière, très ténue qui sépare, chez elle, l’invention du délire. Dans le rôle-titre, Yolande Moreau réussit une composition grandiose. Le spectateur gardera longtemps en mémoire sa silhouette de Bécassine penchée dans les sous-bois, à la recherche des pigments qui feront éclater les couleurs de ses toiles fleuries.
Adeline Stern