Synopsis
Vendredi 23 novembre à 19h, la projection sera suivie d’un débat en présence de Richard Dindo et de Oscar Daher. Evénement organisé en partenariat avec le CSSC.Le travail de la mémoire est le grand thème qui parcourt toute l’œuvre du cinéaste documentaire suisse Richard Dindo. La maladie d’Alzheimer et son processus de perte inéluctable ne pouvaient donc que toucher l’auteur de Rimbaud, une biographie (1991). Avec une équipe réduite, Dindo filme et, surtout, écoute plusieurs couples dont l’intimité est bouleversée par la terrible maladie.
Ce que le documentariste parvient à saisir avec une acuité respectueuse, c’est la douleur sourde de ce que les spécialistes nomment le «deuil blanc»… Progressant par pallier irrémédiable, la maladie d’Alzheimer contraint les proches à une sorte d’au revoir permanent. Chaque avancée du mal fait disparaître une part d’intimité, efface tout un pan de l’être aimé, alors qu’il continue de vivre là sous nos yeux! Au gré des témoignages, transparaît peu à peu l’idée, si belle mais scientifiquement non fondée, que l’amour peut freiner la progression de la maladie.
Cette idée est à l’origine de l’une des scènes parmi les plus émouvantes du film. Jouant du piano pour un ancien organiste très gravement atteint, l’une de ses amies réveille soudain en lui une émotion indicible… Selon le réalisateur de Che Guevara, le journal de Bolivie (1994), cette scène est l’une des plus belles qu’il ait jamais tournée!
Vincent Adatte
Documentaire