Synopsis
Dans la lignée de «Ed Wood» (1994), sublime portrait du pire cinéaste de l’histoire, le dix-septième long-métrage de Tim Burton s’attaque à une nouvelle imposture artistique… Au milieu des années cinquante, apparurent sur les murs d’une boîte de jazz de San Francisco des tableaux d’enfants tristes aux yeux démesurés («big eyes»).
Publiciste de génie et signataire des tableaux, Walter Kane (Christoph Waltz, prodigieux) va gagner des millions de dollars avec ces œuvres affligeantes et méprisées par l’establishment artistique. Un divorce (en 1965) et un procès (en 1970) plus tard, la supercherie est dévoilée, plongeant dans la tourmente médiatique une petite femme blonde (Amy Adams), épouse malheureuse de Walter et véritable auteur des tableaux…
Le réalisateur de «Edward aux mains d’argent» et de «Frankenweenie» décrit à merveille l’agonie de ce couple empêtré dans son mensonge, injectant dans l’hédonisme qui prévaut à l’époque le poison lent et insidieux de la défiance… Du grand art!
Vincent Adatte