Synopsis
Après «Gambling, Gods and LSD» (2002), kaléidoscope fascinant de dépenses superbement improductives, le quatrième long-métrage du réalisateur canado-suisse Peter Mettler médite sur l’idée du temps et la perception que nous en avons. Partant, son nouvel essai décuple la capacité du septième art à nous «redonner» le sentiment pourtant très relatif de la durée!
Commençant sur des images sublimes d’un saut en chute libre effectué en 1960 depuis la stratosphère, que son protagoniste, l’astronaute Joe Kittinger, vécut comme une suspension du temps, «End Of Time» procède ensuite par un jeu vertigineux d’associations libres, qui nous entraîne de l’accélérateur de particules du CERN aux quartiers fantômes de la ville de Detroit dévastée par la crise, en passant par une éruption volcanique à Hawaï…
Pétri d’images et de sons inouïs, ce poème cinématographique témoigne avant tout de la vulnérabilité de nos cultures, se concluant de la façon la plus émouvante sur la mémoire très sélective de la vieille mère du cinéaste!
Vincent Adatte