Synopsis
Pendant longtemps, l’œuvre, immense, du réalisateur téhéranais Abbas Kiarostami a été profondément ancrée dans la réalité iranienne, une œuvre dont Martin Scorsese a dit qu’«elle représente le niveau le plus élevé de l’art dans le cinéma».
Quasiment lapidé par la foule à son retour du Festival de Cannes, où il a remporté la Palme d’or avec «Le Goût de la cerise» (1996), le réalisateur de l’éblouissant «Ten» (2002) s’est un jour lassé de ruser avec la censure des mollahs qui a interdit la sortie de presque tous ses films en Iran. Depuis lors, Kiarostami préfère tourner loin de son pays natal, choisissant l’exil artistique.
Financé par la France, le cinéaste est ainsi allé réaliser au Japon le magnifique «Like Someone In Love» sur les tribulations d’une jeune étudiante en sociologie qui arrondit ses fins de mois en se prostituant. Son prochain client, un vieil homme, brûle poliment qu’elle fasse semblant de l’aimer… «Renoncer à tout savoir de ses personnages, c’est accepter qu’ils soient vivants!»
Vincent Adatte