Synopsis
Le cinéaste helvétique Markus Imboden évoque dans «L’enfance volée» («Der Verdingbug») une page sombre de notre passé récent, très éloignée de la carte postale qui sied habituellement à la Suisse!
Jusque dans les années soixante, l’Etat a placé avec la complicité de l’Eglise des enfants, orphelins ou de parents divorcés, dans des familles de paysans désargentées et dès lors attirées par une main d’œuvre très peu coûteuse. Le réalisateur du «remake» de «Heidi» (2001), dont le père a subi lui-même pareil sort, restitue sans fard le calvaire de l’un de ces gosses corvéables à merci…
Après un passage à l’orphelinat, le jeune Max est confié aux Bösiger qui habitent une ferme de l’Emmental. Habile à la tâche, le jeune garçon l’est aussi à l’accordéon, la musique agissant comme un baume sur son malheur. Mais, très vite, Max découvre qu’il est venu remplacer un autre enfant, disparu dans des circonstances obscures. A son tour, il ne tarde pas à se faire exploiter, humilier…
Vincent Adatte