Synopsis
Cinéaste, peintre et metteur en scène de théâtre très réputé, le Polonais Lech Majewski nous invite à partager une expérience perceptive fascinante, en nous faisant littéralement entrer dans le tableau intitulé «Le Portement de croix», peint en 1564 par Pieter Bruegel l’Ancien.
Dès la première séquence, le spectateur est immergé dans le tableau qu’il faut qualifier de vivant et suit les trajectoires d’une douzaine de ses personnages, sans oublier Bruegel qui vient parfois toiser le motif de sa toile à venir.
Au-delà de l’éblouissement cinématographique produit par cette reconstitution d’une fidélité sans précédent (prodige du numérique!), Majewski fait progressivement surgir le sens caché qui imprègne ce chef-d’œuvre, récemment révélé par une étude du critique d’art Michael Gibson. Derrière le motif religieux se dissimule en effet un drame se rapportant à l’Inquisition espagnole qui, à l’époque, dévastait les Flandres…
Vincent Adatte