Synopsis
Présenté en compétition à Venise, le deuxième long-métrage du réalisateur français Vincent Garenq revient sur l’une des plus graves erreurs judiciaires de notre temps: l’affaire Outreau. En 2001, la justice française a commis une terrible bavure en écrouant plus de dix personnes pour des crimes horribles qu’elles n’avaient pas commis, poussant les unes au suicide, les autres à vivre un véritable enfer.
Auteur jusque-là d’une comédie joliment décalée («Comme les autres»), Garenq a choisi de raconter le calvaire de l’un de ces «présumés coupables»: Alain Marécaux, père de famille et, ironie du sort, lui-même huissier de justice, auquel l’acteur Philippe Torreton confère une présence inoubliable!
S’appuyant sur le journal de cet homme broyé par une machine judiciaire inique et une société surmédiatisée condamnant avant de juger, le cinéaste reconstitue un fait-divers digne de Kafka, dénonçant de façon exemplaire une justice qui privilégie la «mise en scène» à l’examen des faits.
Vincent Adatte