Synopsis
Tourné en numérique, «L’Apollonide, souvenirs de la maison close» a constitué à Canne où il était présenté en compétition un véritable choc esthétique! Mais c’est seulement le second film de Bertrand Bonello à avoir l’heur d’être distribué en Suisse.
Musicien de formation, Bonello est pourtant l’un des cinéastes français les plus passionnants du moment avec des films majeurs comme «Le pornographe» (2001) «Tiresias» (2003) ou «De la guerre» (2008), description glaciale d’une secte hédoniste.
Son cinquième long-métrage fait le portrait en coupe d’un bordel parisien entre 1899 et 1900, rendu mythique par la présence d’une prostituée marquée par une cicatrice lui conférant un sourire tragique. Evitant aussi bien la caricature que l’idéalisme, il réussit à montrer derrière les chairs «voluptueuses» des âmes hantées par un espoir d’émancipation inconsidéré, dont seuls les esclaves peuvent se bercer… Tout à la fois déconcertant et subjuguant, comme tous les films de Bonello!
Vincent Adatte