Synopsis
«La piel que habito» (littéralement: «la peau que j’habite») a été l’un des grands oubliés du palmarès injuste du dernier Festival de Cannes, où il était présenté en compétition. Adapté d’un roman déjà très dérangeant de Thierry Jonquet, paru en 2006, le dix-huitième long-métrage de Pedro Almodóvar est pourtant l’un des sommets de l’œuvre du réalisateur madrilène de «Parle avec elle».
Après la mort de sa femme bien-aimée, brûlée vive dans un accident de voiture, un chirurgien esthétique réputé (sublime Antonio Banderas) s’échine sur un cobaye humain à recréer un épiderme de synthèse inaltérable, à même de rivaliser avec la peau féminine que l’on sait si douce. Et l’expérience de prendre un tour absolument vertigineux!
Sur fond d’amour fou, un film noir et fantastique absolument éblouissant, zébré d’éclats mélodramatiques, qui ne cesse de prendre et reprendre à revers le spectateur fasciné. Assurément, du grand, du très grand Almodóvar, comme on l’aime!
Vincent Adatte