Synopsis
Il est des films qui redonnent la sensation du «jamais vu». Le deuxième long-métrage du réalisateur italien Michelangelo Frammartino appartient à cette sorte de chef-d’œuvres rarissimes qui nous réapprennent l’art de la vision, non sans humour.
Un vieux berger meurt, sous le regard de ses chèvres qui ont envahi sa masure. L’une d’entre elles donne naissance à un chevreau. Le petit est sevré, puis s’égare du troupeau, avant d’agoniser de froid au pied d’un grand sapin. Des hommes viennent scier l’arbre et le transportent sur la place du village où, pendant tout un jour de fête, il fera office de mat de cocagne, avant de finir chez le charbonnier…
Tournant dans sa Calabre natale, le cinéaste accorde ainsi une actualité stupéfiante au «rien ne se meurt, tout se transforme» du philosophe grec Pythagore qui vécut là au VIe siècle avant Jésus-Christ. Grand Prix du dernier Festival de cinéma italien d’Annecy, «Le quatro volte» vibre d’une beauté indicible, puisant dans le spectacle du cycle naturel une sérénité que l’on croyait perdue!
Vincent Adatte