Synopsis
Présenté en 2009 à Cannes, dans le cadre de la Semaine de la Critique, le premier long-métrage du réalisateur serbe Vladimir Perisic a semé l’émoi.
Ambitionnant de montrer la barbarie d’un crime de guerre, ce jeune cinéaste de trente-quatre ans a choisi la manière forte en nous racontant la journée d’une jeune recrue intégrée à un peloton d’exécution.
Le film commence au petit matin dans le dortoir d’une caserne, où l’on éveille des soldats en vue d’une mission encore inconnue. Agé de vingt ans, Dzony suit le mouvement. Après un trajet en car, sous un soleil de plomb, ordre est donné de tirer sur des prisonniers amenés par convois.
Quasiment dépourvue de dialogues, cette œuvre cruelle mais combien nécessaire est filmée en plans fixes, frontaux, d’une durée identique, qu’ils cadrent l’abjection ou le quotidien le plus anodin, histoire de capter l’«effrayante banalité du mal», sans omettre quelques éclairs de conscience morale, hélas parfaitement vains.
Vincent Adatte